Peut-être avez-vous déjà entendu parler de l’utilisation de l’hypnose pour l’arrêt du tabac ou pour certaines opérations chirurgicales. Bien que son efficacité soit connue depuis très longtemps, l’hypnose continue de susciter tant la fascination que la méfiance.
L’article qui suit vise à clarifier en quoi consiste l’hypnose, quelle peut être son utilité et quelles sont ses limites.
Phobie, confiance en soi, gestion du stress ou de la douleur : et si l’hypnose pouvait vous aider ? Je partage ici avec vous ma vision de praticienne de cet outil étonnant.
On parle parfois d’état modifié de conscience. Il s’agit en réalité d’un état particulier que nous connaissons tous et par lequel nous passons à plusieurs reprises au cours d’une journée. L’hypnose est simplement un état de focalisation qui nous absorbe et nous défocalise du reste.
C’est l’état qui précède l’endormissement. C’est aussi l'état dans lequel nous nous trouvons lorsque nous sommes très absorbés par nos pensées ou par une histoire. Lorsqu’on est « ailleurs ».
C’est donc un état tout à fait naturel, dont on entre et sort régulièrement. Ceci implique deux choses :
Milton Erickson (psychiatre américain, père de l’hypnothérapie moderne), parle d’un état de conscience particulier qui privilégie le fonctionnement inconscient par rapport au fonctionnement conscient. (1)
Dans cet état d'entre-deux qu'est l'hypnose, l'inconscient passe à l'avant-plan et prends le pas sur la pensée consciente. Mais, à la différence du sommeil où l'inconscient a complètement la main, la conscience est encore suffisamment présente pour l'orienter. L'état de transe hypnotique permet donc un va-et-vient entre ce que propose la conscience et ce que va construire l'inconscient.
L’intérêt de l’état hypnotique est donc de permettre un dialogue entre la pensée consciente et l'inconscient. Or on estime que l'inconscient gère 90 à 95 % de nos pensées et de nos comportements. Il est la source de nos émotions, de la compréhension intuitive et de notre créativité.
Il faut savoir que l’inconscient ne fait pas de distinction entre une expérience vécue et une expérience imaginée. Votre pensée consciente fait (heureusement) parfaitement la distinction, votre inconscient non.
Ainsi, si vous imaginez des scénarios catastrophes, tristes ou énervants, votre inconscient les stocke dans sa bibliothèque d’expériences, avec les émotions qui y sont associées. Mais cela est également vrai lorsque vous imaginez des choses positives ou agréables !
Ce qui veut dire qu’en imaginant des choses que vous redoutez, vous augmentez votre peur puisque cela est emmagasiné par votre inconscient comme autant d’expériences négatives ou traumatisantes. Cela signifie également que lorsque vous vous projetez dans des scénarios positifs, vous augmentez votre confiance en vous et vos chances de succès ! Ce principe est utilisé notamment par les sportifs pour améliorer leurs performances.
Ce dialogue avec l'inconscient, rendu possible par la transe hypnotique, permet d'inviter celui-ci à donner un nouveau sens aux événements, à transformer la perception d'une situation, ou encore à associer des ressources à de nouveaux contextes.
L’efficacité de l’hypnose est reconnue pour les indications suivantes :
Épanouissement et développement personnel | - Amélioration de la confiance en soi - Gestion du trac - Préparation mentale - Optimisation du potentiel - Facilitation de l’apprentissage - Concrétisation d’un objectif - Stimulation de la créativité |
Thérapie | - Problèmes d’estime de soi et d’affirmation de soi - Troubles liés au stress, anxiété, angoisse, burn-out - Phobies - Traumatismes - Dépendances - Troubles alimentaires - Troubles psychosomatiques |
Domaine médical | - Préparation à l’accouchement - Gestion de la douleur (hypnoanalgésie, hypnoanesthésie) - Amélioration de la récupération post-opératoire |
En ce qui concerne ses limites, l’hypnose n’est efficace que
Lorsqu’elle est utilisée pour des situations impliquant à la fois des aspects conscients et inconscients, il sera nécessaire de travailler sur les deux plans.
Comme nous l’avons vu plus haut, l’état hypnotique en tant que tel ne présente aucun danger.
En ce qui concerne son utilisation à des fins thérapeutiques, médicales ou de développement personnel, celle-ci nécessite évidemment une formation pour en comprendre les mécanismes et la façon de l’utiliser adéquatement, ainsi qu’une pratique supervisée suffisante pour l’accompagnement d’autrui et pour ses applications thérapeutiques.
Sachez tout de même que votre inconscient est doté de mécanismes de protection : il n’intégrera que ce qui vous convient et rejettera toute suggestion allant à l’encontre de vos valeurs ou de votre volonté. De plus, si l’hypnose permet à votre inconscient de passer à l’avant-plan, votre pensée consciente reste néanmoins présente et vigilante et vous pouvez sortir de cet état à tout moment si vous le désirez.
Il n’existe pas de contre-indication, mais des précautions sont à prendre en cas de troubles psychotiques. L'utilisation de l'hypnose ne présente pas non plus d’effet indésirable. Tout au plus, il arrive de se sentir légèrement groggy juste après une séance d'hypnose profonde. L’effet s’estompera rapidement.
Comme nous l’avons vu, l’hypnose évoque à la fois un état de conscience particulier et son utilisation à différentes fins. L’hypnothérapie ou hypnose thérapeutique renvoie à son utilisation dans une optique thérapeutique.
Vous entendrez peut-être parler d’hypnose classique, d’hypnose ericksonienne ou de nouvelle hypnose. L’hypnose classique est plus directive et très peu utilisée de nos jours.
L’hypnose ericksonienne s’appuie sur une approche plus souple, adaptée en fonction de la personne. Elle s’inscrit dans une démarche de thérapie brève, orientée vers la solution. La nouvelle hypnose s’inspire à la fois de l’hypnose ericksonienne et de courants plus récents, tels que la PNL (Programmation Neuro-Linguistique).
L’autohypnose quant à elle évoque l’état d’hypnose généré par soi-même de manière volontaire ou spontanée. D’une certaine manière on peut considérer que toute hypnose est une autohypnose, parce que c’est toujours la personne concernée qui génère cet état, qu’elle soit guidée par une personne extérieure ou non.
Il est évidemment toujours utile de vérifier la formation du praticien. Au-delà de cela, les praticiens ont généralement des thématiques de prédilections ou des domaines de spécialisations. Vous trouverez probablement cette information sur leur site. Vous pouvez aussi leur poser la question lors de la prise de rendez-vous.
Enfin, votre ressenti par rapport à sa personnalité et à la relation qui s’établit est aussi très important. La relation de confiance entre la personne et le praticien est essentielle pour pouvoir s’y laisser aller. Le succès de la démarche va dépendre tant de votre envie d’y prendre part et de la relation de confiance qui s’établit, que de la capacité du praticien à trouver l’approche la plus adéquate.
Myriam Borbé - accompagnement du stress, de la confiance en soi et du changement
Lire aussi : L'inconscient, un ami qui vous veut du bien
(1) Évaluation de l’efficacité de la pratique de l’hypnose - Revue de la littérature médicale scientifique et de la littérature destinée aux professionnels, Inserm, 2015, p.8
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